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L’ortie, un vrai trésor

Nature Thérapie





La grande ortie ou ortie dioïque (Urtica dioica ; Urtica urens) est généralement LA plante que tout le monde connaît. Elle a plutôt mauvaise presse, car elle pique! Pourtant, ses vertus sont multiples et il s’agit d’un véritable trésor nutritionnel. Nous allons d’abord voir quelques indications thérapeutiques, puis quelques recettes. 🙂








Phytothérapie

Elle occupe une grande place dans la phytothérapie car ses vertus sont considérables. On peut utiliser la plante entière, ses feuilles, les graines ou encore les racines. Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les feuilles.


Très riche en minéraux, l’ortie est une plante extrêmement utile pour tamponner les déchets acides et reminéraliser. Elle est riche en fer, ce qui fait d’elle une plante anti-anémique particulièrement intéressante pour les femmes. Également riche en magnésium, elle permettra de se recharger de ce précieux minéral dont le corps est si friand. Elle possède par ailleurs des vertus toniques, diurétiques, anti-inflammatoires au niveau des articulations (car elle aide l’élimination de l’acide urique), et est utile en cas d’allergies saisonnières car elle a un effet anti-histaminique.


Pour avoir un effet thérapeutique sous forme de tisane, il faudra en consommer 1 litre par jour, à raison de 30g de plante sèche qu’on laissera infuser 30 minutes (ou plus) à couvert, et on répétera l’opération pendant au moins 21 jours… Bien sûr, on peut aussi la prendre sous d’autres formes (teinture-mère, EPS, extrait sec, etc.). Demandez conseil ! 🙂


N.B. Contre-indications : elle ne doit pas être utilisée en cas d’œdèmes liés à une insuffisance cardiaque ou rénale.


La cueillette

On la trouvera au bord des chemins, dans les sous-bois, au fond des jardins et plus généralement, dans tous les terrains riches en azote.


Mettez des gants ou soyez prudents : on peut éviter d’être piqué en cueillant la plante dans le sens du poil. Il est préférable de cueillir la partie supérieure de la plante, c’est à dire les 4 ou 6 premières feuilles (dont les jeunes pousses), de préférence avant la floraison. Les jeunes feuilles seront plus tendres, moins fibreuses et moins amères que les feuilles à la base de la plante.


Si vous vous piquez en les ramassant, appliquez tout de suite de l’eau vinaigrée sur la partie touchée, cela va neutraliser l’histamine contenue dans les poils urticants.


Quelques recommandations








Nutrition

D’un point de vue nutritionnel, c’est une vraie mine d’or. L’ortie est particulièrement intéressante pour les végétariens, car elle contient tous les acides aminés essentiels[1]. Il s’agit de la plante verte la plus riche en protéines, mais elle contient également des minéraux, de la vitamine C, et de la pro-vitamine A.


Composition pour 100 grammes de feuilles[2]


Eau 80g ; Protides 8g ; Glucides 9g ; Lipides 1g.


Minéraux : Calcium 630mg ; Phosphore 105mg ; Fer 7,8mg ; Sodium 1mg ; Potassium 410mg ; Magnésium 71mg.


Vitamines : Vit. A : 7000UI ; Vit. B1 : 0,15mg ; Vit. B2 : 0,15mg, Vit. B3 : 0,6mg ; Vit. C : 333mg.[3]


N.B. Il s’agit bien évidemment d’une moyenne indicative, car la teneur en nutriments dépend des sols et de la saison ! 



Recettes

En cuisine, on peut la préparer comme des épinards. Une fois cuite, elle ne pique plus, et c’est également le cas si on la coupe très finement en étant crue (pour mettre dans la salade) ou si on la hache (pesto).


Je vous propose trois recettes : la soupe aux orties, le pesto d’ortie et les gnocchis aux orties. Un vrai délice, j’ai testé ! 😉 J’ai par contre oublié de faire des photos des deux premières recettes… je les rajouterai quand j’en referai!



Soupe aux orties

Ingrédients :



Faire chauffer l’huile d’olive dans une casserole et y faire revenir l’oignon émincé. Ajouter les pommes de terre coupées en petits morceaux, puis les feuilles d’orties (sans les tiges). Couvrir d’eau, saler et poivrer, porter à ébullition puis laisser cuire une quinzaine de minutes à feu doux. Mixer et ajouter la crème directement dans les assiettes à soupe.


Pesto d’orties

Ingrédients :


Mixez tous les ingrédients sauf les noisettes puis versez dans un bol. Mixez les noisettes séparément, puis mélanger le tout. (On peut aussi utiliser d’autres oléagineux: noix, pignons de pin, …)


On peut l’utiliser en tartinade, en sauce Dip avec des crudités, ou avec des pâtes.


N.B. Le pesto d’ortie a tendance à s’oxyder très vite et donc à noircir s’il n’est pas consommé très rapidement après sa préparation. On peut le conserver en le mettant dans un petit bocal en le couvrant d’huile d’olive et en le mettant au frigo.



Gnocchi aux orties






Ingrédients :

Préparation :

 – Faites cuire les pommes de terre dans l’eau salée

 – En parallèle, cuisez les feuilles d’ortie à la vapeur douce ou plongez-les dans l’eau bouillante pendant 2 à 3 minutes, puis filtrez. Essorez bien les feuilles puis coupez-les finement.

 – Quand les pommes de terre sont cuites, réduisez-les en purée.

 – Ajoutez-y l’ortie hachée et l’œuf préalablement battu. Mélangez. Ajoutez peu à peu la farine jusqu’à former une pâte non collante, sans trop la travailler, sinon les gnocchis seront durs après leur cuisson.

 – Formez ensuite des boudins d’environ 1,5 cm de diamètre et coupez des gnocchis tous les 2 cm. Pour les décorer avec ces jolies petites lignes qui les caractérisent, on peut les faire rouler sur une fourchette en appuyant un peu.


Personnellement, j’ai simplement assaisonné avec une bonne huile d’olive, un peu de fleur de sel, du poivre et du parmesan fraichement râpé.


N.B. N’oubliez pas de manger une belle salade composée en entrée ou en accompagnement pour ajouter des fibres à votre repas et ainsi modérer la charge glycémique de votre assiette !







Vous ne regarderez peut-être plus l’ortie du même œil après avoir essayé!



Pour un accompagnement personnalisé, contactez-moi, et merci de partager l’article sur vos réseaux sociaux s’il vous a plu ! 🙂



Prenez soin de vous et bon appétit!



 Article écrit par Sarah Finci, naturopathe à Genève




[1] Les acides aminés composent les protéines et sont dits « essentiels » lorsqu’ils doivent être apportés par l’alimentation et ne sont pas synthétisables par l’organisme.


[2] COUPLAN, François, Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées, Paris, Delachaux et Niestlé, 1998, rééd. 2011, p. 113


D’autres données sont également disponibles sur cette page : https://sites.google.com/site/tpeortiejl/home/i—presentation-generale-de-l-ortie/ii—biochimie-de-l-ortie


[3] La plante doit être consommée crue pour pouvoir bénéficier de la vitamine C. En effet, cette dernière disparaît lorsqu’un aliment qui la contient est chauffé à plus de 60°C.

Article rédigé le